Par mail sous le titre : « Ma vie brisée »
Nous ferons aussi : fiche et troisième livre :
« Nos Souffrances et Consolations »
A chaque génération, tout est à réapprendre : écouter, parler, lire, écrire, compter... etc.
Et souvent, on expose ce qu'on a réussi - on publie les résultats des expériences qui marchent - mais quel dommage : on ne publie pas celles qui échouent. Ce serait pourtant une mine de savoir pour nos successeurs.
Il s'agit ici de faire part de son plus malheureux échec, je pense en particulier aux accidents que nous n'avons pas évités, non pas systématiquement par imprudence, mais par ignorance.
Que de souffrances pourraient être épargnées par de simples conseils amicaux.
En voici deux exemples.
Un geste "ressort" devenu incontrôlable
Dans une exploitation agricole, on confie souvent du gros matériel à de jeunes stagiaires, ce qu'ils apprécient : "Pour une fois, on nous fait confiance!". Là il s'agissait d'un travail de routine, sans risque majeur : remplir des sacs de blé et les lier ensuite. Le jeune stagiaire (JS) voulut couper une ficelle, sortit son canif, tira sur la manche, la lame ne coupait pas, il tira plus fort, ça ne coupait pas, il tira plus fort encore avec toute la force de ses 17 ans, et là, la ficelle céda, et le geste se poursuivit une fraction de seconde... et la lame creva un œil!
Quel malheur! A l'hôpital de proximité, le chirurgien n'a rien voulu faire, cent kilomètres plus loin, les spécialistes n'ont pas voulu intervenir sans la signature des parents. Il a fallut faire venir la maman, ce qui a pris deux heures... et finalement le jeune homme a perdu son œil.
Quelle catastrophe! D'autant plus qu'un œil se recoud très bien !!
(Dans le cas présent, les chirurgiens du grand hôpital ont été tellement soucieux de se protéger administrativement qu'ils ne se sont pas rendu compte que l'œil était aussi blessé au fond, à la rétine!
Misère de Misère ! Que ton malheur, JS, nous serve de leçon.
Une esthétique synonyme de danger
Je viens de raconter cette affreuse histoire à mon libraire qui me fit part, à son tour, de la catastrophe subie par un jeune moniteur de surf (MS), fils de son meilleur ami. Il s'agit là d'un sport magnifique, parce que la mer est belle, et passionnant parce qu'on ne sait jamais ce que la prochaine "série" nous réserva. En tout cas, j'ai toujours fait la grimace en voyant le surf de mon fils, très court, effilé et... pourquoi aussi pointu à l'avant ?
Mon libraire m'a raconté: MS a eu un œil crevé par la pointe d'un surf !
Dans le cas présent, il manque une réglementation que nous et les compagnies d'assurance devraient exiger.
R.K.54F - 30/3/10
